lundi 14 juin 2010

L'Empire Zoulou

SOMMAIRE
1 Histoire
1.1 Les origines
1.2 Le Royaume zoulou
1.3 Guerre contre les Anglais
1.4 Colonisation
1.5 Les années de l’Apartheid
1.5.1 Le Bantoustan du KwaZulu
1.5.2 Inkatha Freedom Party
1.5.3 Violence politique
2 Les Zoulous aujourd'hui
3 Culture
3.1 Langue
3.2 Musique
3.3 L'habillement
3.4 La religion et les croyances


1 Fondation et apogée
1.1 La création du royaume Zoulou par Chaka
1.2 L’ascension sanglante de Dingane
1.3 Affrontement avec les Voortrekkers et l’ascension de Mpande
1.4 L’avènement de Cetshwayo
2 La fin du Royaume
2.1 Guerre Anglo-Zouloue
2.2 Division et la mort de Cetshwayo
2.3 Dinuzulu et les mercenaires Boer
2.4 L’exil de Solomon et sa descendance


Les Zoulous sont un peuple d'Afrique Australe en partie sédentarisé ; cette ethnie se trouve en Afrique du Sud.
Le peuple zoulou (son nom vient de l’expression ama zoulou le peuple du ciel) fut unifié par le roi Chaka, qui fit de son clan de 1 500 personnes une nation redoutable par la conquête et l'assimilation. L'unification zouloue est en partie responsable du mfecane, la vague chaotique d'émigration de clans au-delà des rivières Tugela et Pongola, nouvelles limites du KwaZulu.
Reconnus pour leur armée formidable (le impi), les Zoulous se heurtent aux colons boers et à l'armée britannique au XIXe siècle (noter la victoire zouloue à la bataille d'Isandhlwana pendant la guerre anglo-zouloue de 1879). La majeure partie des Zoulous aujourd'hui sont cultivateurs, mais l'urbanisation en a attiré un grand nombre au cours du XXe siècle. Les Zoulous urbains se trouvent principalement au Witwatersrand, zone minière dans la province de Gauteng comprenant Johannesburg ; et à Durban (dont le nom zoulou est eThekwini), port important du KwaZulu-Natal. La vannerie, la garniture de perles, et les chants zoulous sont célèbres.
Sur le plan politique, les Zoulous sont actuellement profondément divisés entre partisans du Congrès national africain (ANC) et ceux du Parti de la Liberté Inkatha (IFP). De violentes émeutes éclataient entre ces partis en attendant la première élection de l'après-apartheid. L'IFP l'a emportée au KwaZulu-Natal, mais son vote est légèrement en recul aux élections récentes. Depuis quelques années l'IFP s'est joint à une coalition d'unité avec l'ANC.

Histoire
La patrie d'origine des Zoulous semble se situer dans la région de la Tanzanie moderne. Leur présence en Afrique du Sud remonte au XIVe siècle. Tout comme les Xhosas qui se sont installés en Afrique du Sud au cours des vagues migratoires bantoues antérieures, les Zoulous ont assimilé de nombreux sons des langues san et khoï, celles des premiers habitants de la contrée. De ce fait, le zoulou et le xhosa ont préservé de nombreuses consonnes à clics (sons qu'on ne rencontre qu'en Afrique du Sud), en dépit de l'extinction de nombreuses langues san et khoï.
Le zoulou, comme toutes les langues indigènes d'Afrique du Sud, était une langue orale jusqu'à l'arrivée de missionnaires européens, qui l'ont transcrit en utilisant l'alphabet latin. Le premier document rédigé en zoulou fut une traduction de la Bible, parue en 1883. En 1901, John Dube, un zoulou du Natal, créa le Ohlange Institute, le premier établissement d'enseignement indigène d'Afrique du Sud.
Les origines
Les zoulous étaient à l’origine un clan mineur, fondé en 1709 par kaNtombhela Zoulou, dans ce qui est aujourd’hui le KwaZulu-Natal. Ils appartenaient au groupe des Nguni qui occupait la région. Les Nguni ont migré de la côte est de l’Afrique et se sont installés en Afrique du Sud aux alentours de 800 après J.-C.
Le Royaume zoulou
Les Zoulous créent en 1816 un puissant royaume sous le conquérant Chaka qui, doté comme ses prédécesseurs d'un large pouvoir sur la tribu, mène l'armée du puissant Empire Mweta, prend la suite de son mentor Dingiswayo et fait d'une confédération de tribu hétérogènes un empire sous l'hégémonie zouloue.
Guerre contre les Anglais
Le 11 décembre 1878, les Britanniques délivrèrent un ultimatum aux 14 chefs représentant Cetshwayo. Les clauses de l’ultimatum étaient inacceptables du point de vue du roi zoulou. Les forces britanniques traversèrent la rivière Thukela à la fin de décembre 1878. Le 22 janvier 1879, les zoulous défirent les Britanniques à la bataille d'Isandhlwana mais ils furent à leur tour sévèrement défaits le lendemain à Rorke's Drift. La guerre se termina finalement par la défaite zouloue le 4 juillet 1879 après de grandes difficultés pour les Anglais, l'armée zouloue se révélant tenace.
Colonisation
Guerriers zoulous de la fin du XIXe siècle
Après la capture de Cetshwayo un mois après la défaite, les Britanniques divisent le royaume zoulou en 13 potentats. Ces petits royaumes se combattent jusqu'à ce qu'en 1883 Cetshwayo soit réinstallé comme roi du Zululand. Les combats ne cessent pas et le roi est forcé de fuir son territoire par Zibhebhu, l'un des treize roitelets, soutenu par les mercenaires Boers. Cetshwayo meurt en février 1884, peut-être empoisonné, et son fils de quinze ans, Dinuzulu, lui succède. Les guerres intestines se poursuivent pendant des années, jusqu'à l'absorption définitive du Zululand dans la colonie du Cap.
Article détaillé : KwaZulu.
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Drapeau du Kwazulu
Sous l’Apartheid, le Bantoustan du KwaZulu (Kwa signifiant terre de) fut créé en 1970 sous le nom de Zululand (il prit son nom actuel en 1977). On prévoyait que tous les zoulous deviendraient citoyens du KwaZulu, perdant ainsi leur citoyenneté sud-africaine. La patrie ainsi créée était composée d’une multitude de terres éparses. Des centaines de milliers de zoulous vivant en dehors du KwaZulu furent dépossédés et furent déplacés par la force dans de moins bonnes terres. En 1993, environs 5,2 millions de zoulous vivaient dans le KwaZulu et environ 2 millions dans le reste de l’Afrique du Sud.[réf. nécessaire] Le ministre en chef du KwaZulu fut, de sa création en 1970 jusqu’en 1994, Mangosuthu Buthelezi. En 1994, la province du Natal fut rattachée au KwaZulu, le tout formant désormais, le KwaZulu-Natal.
Inkatha Freedom Party
En 1975, Buthelezi recréa le Inkatha YaKwaZulu, prédécesseur du Inkatha Freedom Party (ou IFP). Cette organisation était théoriquement un mouvement de protestation contre l’apartheid, mais plus conservatrice que l’ANC. Par exemple, Inkatha était opposé à la lutte armée et aux sanctions contre l’Afrique du Sud. Inkatha était à l’origine en bons termes avec l’ANC, mais les deux organisations entrèrent en opposition en 1979 suite aux émeutes de Soweto.
À cause de ses positions de plus en plus en faveur du gouvernement de l’apartheid, Inkatha fut la seule grande organisation reconnue comme représentative des opinions des noirs sud-africains par le gouvernement de l’apartheid : l’ANC et les autres mouvements furent bannis. À la différence des leaders du Transkei, du Ciskei, du Bophuthatswana et du Venda, Buthelezi n’a jamais accepté la pseudo-indépendance offerte lors de la politique du Separate Development, en dépit de fortes pressions de la part du gouvernement blanc.[réf. nécessaire]
Violence politique
Dès 1985, des membres de mouvements d’opposition s’engagèrent dans des luttes sanglantes. La violence politique apparut d’abord entre les membres du Inkatha et de l’ANC, ce qui donna lieu à des atrocités commises des deux côtés. On suppose qu’elles furent alimentées par le gouvernement de l’apartheid a travers une aide plus ou moins directe à l’Inkatha.[réf. nécessaire] Les violences continuèrent tout au long des années 80 et s’accentuèrent dans les années 90 lors des premières élections nationales de 1994.
Les Zoulous aujourd'hui
Le départ des hommes, obligés de s'en aller à la recherche d'un travail, a provoqué l'éclatement de la cellule familiale, sur laquelle reposait l'organisation sociale zouloue. Et la polygamie, qui était naguère la règle, est devenue l'exception : il est difficile dans les conditions économiques d'aujourd'hui d'entretenir plusieurs épouses.
Culture
Langue
La langue des Zoulous est le zoulou (ou encore "isiZulu", une langue bantoue (plus exactement, un sous-groupe Nguni. Le zoulou est la langue la plus parlée en Afrique du Sud où elle est une langue officielle. Plus de la moitié de la population est capable de la comprendre, avec plus de 9 millions de personnes dont c'est la langue maternelle et plus de 15 millions qui le parlent couramment. 1 Beaucoup de Zoulous parlent aussi l'anglais, le portugais, le tsonga,, le sotho et d'autres langues d'Afrique du Sud.
Musique
Siyahamba (Afrique du Sud, chant traditionnel zoulou). Certains affirment que les Zoulous ont développé une tradition vocale extraordinaire parce que, faute d'arbres de grande taille, ils ne pouvaient fabriquer d'instruments.[réf. nécessaire] Cette tradition a évolué, intégrant les chants religieux à quatre voix apportés par les colonisateurs européens. Siyahamba s'inscrit dans le courant des chants de dévotion a capella. Ses paroles signifient: "Nous marchons dans la lumière de Dieu".
La musique et la danse zouloues ont été mondialement diffusés notamment grâce aux reprises de chansons traditionnelles (comme Le lion est mort ce soir) et l'artiste international Johnny Clegg.
L'habillement
L'habillement traditionnel de l'homme est habituellement léger : un tablier en deux parties (semblable à un pagne) qui recouvre les parties génitales et les fesses. La pièce de devant est appelé umutsha, et est habituellement fait en peau de springbok ou d'un autre animal torsadée en bandes qui recouvre les parties génitales. La partie arrière qui est appelée ibheshu, est faite d'une pièce unique en peau de springbok ou d'un bovin. Sa longueur est habituellement un indicateur de l'âge et de la position sociale : les amabheshu (pluriel de ibheshu) les plus longs sont portés par les hommes âgés. Les hommes mariés portent aussi un bandeau, appelé le umqhele, qui est aussi fait en peau de springbok ou en cuir de léopard pour les hommes de haut rang social, comme les chefs. Les hommes portent aussi des bracelets et des chaînes aux chevilles appelés imishokobezi pendant les cérémonies et les rituels, comme les mariages et les danses.
La religion et les croyances
Fidèle zoulous dans une église apostolique africaine près de Oribi Gorge
La plupart des zoulous se réclament du christianisme. Quelques unes des églises auxquelles ils appartiennent sont l'African Initiated Church, en particulier la Zion Christian Church et diverses églises apostoliques, bien que l'appartenance aux principales églises européennes (l'Église réformée hollandaise, l'Église anglicane et le Catholicisme) est aussi assez répandu. Néanmoins, les zoulous gardent leurs croyances pré-coloniales du culte des ancêtres sous forme d'un syncrétisme avec le christianisme.
La religion zouloue possède un dieu créateur, Nkulunkulu, qui interagit aussi dans la vie quotidienne des humains, bien que cette croyance se révèle être le résultat des efforts des premiers missionnaires pour adapter le dieu chrétien à la culture zouloue. Traditionnellement, la croyance la plus forte chez les zoulous sont les esprits des ancêtres (Amatongo ou Amadhlozi), qui ont le pouvoir d'intervenir en bien ou en mal dans la vie des gens. Cette croyance perdure parmi la population zouloue.4
Sangomas zoulous (sorciers)
Pour communiquer avec le monde spirituel, le sorcier (sangoma) doit invoquer les ancêtres a travers un rituel de divination. Alors, un herboriste (inyanga) prépare une mixture à consommer (muthi) pour influencer les ancêtres. Les sorciers et les herboristes jouent un rôle important dans la vie quotidienne des zoulous. Néanmoins, il existe une différence entre le muthi blanc (umuthi omhlope), qui a des effets positifs, comme la guérison, la prévention ou la fin de la malchance, et le muthi noir (umuthi omnyama), qui peut apporter maladies et mort aux autres, ou une santé mal acquise à celui qui en use. Les pratiquants du muthi noir sont considérés comme de sorciers du mal et sont rejetés par la société.
Le christianisme a eu du mal à s'implanter dans la population zouloue, et l'a fait de manière syncrétique. Isaiah Shembe, considéré comme le messie zoulou, présente une forme de christianisme mélangé aux traditions locales.


Royaume zoulou

Le Royaume zoulou (parfois Empire zoulou), était un État du sud de l'Afrique correspondant à l'actuelle Afrique du sud. Fondé par Chaka, devenu une des grandes figures épiques de l'Afrique précoloniale, le royaume se fit également remarquer pour sa résistance tenace à l'invasion anglaise lors de la guerre anglo-zouloue.
Fondation et apogée
La création du royaume Zoulou par Chaka
Chaka (ou Shaka) était le fils illégitime de Senzangakona, alors chef des zoulous. Il est né en 1787. Sa mère, Nandi, a été bannie par Senzangakona et trouva refuge dans une autre tribu : les Mthethwas. Chaka servit sous Dingiswayo, chef des Mthethwa, en tant que guerrier. Il réforma l'art de la guerre dans la région et devint un stratège redoutable.
Quand Senzangakona mourut, Dinswayo aida Chaka à prendre la tête de la tribu zouloue. À la mort du roi des Mthethwas, Chaka pris sa succession et intégra le royaume au sien.
L’ascension sanglante de Dingane
Chaka fut tué en 1828, par ses deux demi-frères, Dingane et Mhlangana. Après l’assassinat, Dingane tua Mhlangana et s’empara du trône. L’une de ses premières mesures fut d’exécuter l’ensemble de la famille royale. La seule exception fut un autre demi-frère, Mpande qu’il considérait trop faible pour être une menace. Durant plusieurs années, il condamna à mort la plupart des anciens partisans de Chaka dans le but d’assurer sa suprématie.
Affrontement avec les Voortrekkers et l’ascension de Mpande
En octobre 1837, le chef des Voortrekkers, Piet Retief rendit visite à Dingane dans son kraal royal pour négocier une terre pour les Voortrekkers. En novembre, environs 1000 chariots voortrekkers descendirent des montagnes Drakensberg dans ce qui est aujourd’hui le KwaZulu-Natal.
Dingane demanda que Retief et ses hommes rendent le bétail volé par les voortrekkers à un chef local. Retief obtempéra le 3 février 1838.
Les chefs boers tentèrent alors de négocier un traité de coexistence pacifique avec le roi Dingane stipulant par ailleurs la cession aux voortrekkers par le roi Zoulou de terres au sud de la rivière Tugela jusqu’à la rivière Mzimyubu. Le 6 février 1838, Piet Retief, son fils et 70 de leurs compagnons acceptèrent l'invitation du Roi zoulou à son Kraal pour un banquet. Ils acceptèrent de venir sans armes en vertu des coutumes locales. C'est au milieu d'une danse zouloue que Dingane s’écria : « Bambani aba thakathi ! » (« Tuez ces sorciers ! »). Les voortrekkers furent tous massacrés à coup de pierres et de bâtons, leurs corps empalés et livrés aux charognards sur la colline kwaMatiwane. Retief assista à la mort de son fils et de tous ses compagnons avant d'être abattu en dernier.
L’armée de Dingane attaqua et massacra ensuite plusieurs groupes de boers. À Blaauwkrans et Boesmanspruit, 280 Boers et 200 métis, hommes, femmes et enfants furent ainsi massacrés par les armées zoulous tout comme à Weenen (du néerlandais : pleurer) où 500 femmes et enfants voortrekkers subissaient le même sort.
Alertés par des survivants, les familles boers se rassemblèrent autour d'Andries Pretorius, un riche fermier venant de Graaff-Reinet, et de Sarel Cilliers.
Le 16 décembre 1838, la grande confrontation a lieu entre 15 mille zoulous et 470 Boers (accompagnés de leurs 340 métis) repliés derrière leurs chariots rangés en cercle (laager). Elle se termina par une véritable hécatombe pour les Zoulous (3 000 tués) dont le sang colora de rouge la rivière Ncome qui fut dorénavant appelé Blood River.
Après cette défaite, Dingane brûla son kraal royal et s’enfuit au nord.
Mpande, le demi-frère épargné de Dingane, fit défection et s’allia à Pretorius. Ensemble, ils entrèrent en guerre contre Dingane. Le roi zoulou, fut assassiné près de l’actuelle frontière du Swaziland. Mpande pris alors la tête de la nation zouloue.
Après la campagne contre Dingane, les Voortrekkers formèrent la république boer de Natalia, au sud de Thukela et à l’ouest de la colonie britannique de port Natal (aujourd’hui Durban). Mpande et Pretorius maintinrent des relations amicales. Cependant en 1842, la guerre éclata entre les Britanniques et les boers, ce qui se solda par l’annexion de Natalia par les Britanniques. Mpande fit allégeance aux Anglais et garda de bonnes relations avec eux.
En 1843, Mpande ordonna la chasse aux zoulous accusés de dissidence. Il en résulta un nombre très important de morts et la fuite de milliers de réfugiés dans les pays voisins (y compris dans la colonie du natal). La plupart des réfugiés s’enfuirent avec le bétail. Mpande fit des raids dans les terres alentours, en résulta l’annexion du Swaziland en 1852. Cependant, les Britanniques exigèrent qu’il se retire, ce qu’il fit aussitôt.
À cette époque, une guerre de succession faisait rage entre les deux fils de Mpande, Cetshwayo et Mbuyazi. Elle se termina en 1856 avec la bataille qui laissa Mbuyazi pour mort. Dès lors, Cetshwayo se mit à usurper l’autorité de son père. En 1872, Mpande mourut de vieillesse et Cetshwayo s’empara du trône.
La fin du Royaume
Guerre Anglo-Zouloue
Le 11 décembre 1878, les Britanniques délivrèrent un ultimatum aux 14 chefs représentant Cetshwayo. Les clauses de l’ultimatum étaient inacceptables du point de vue du roi zoulou. Les forces britanniques traversèrent la rivière Thukela à la fin de décembre 1878. Le 22 janvier 1879, les zoulous défirent les Britanniques à la bataille d'Isandhlwana mais ils furent a leur tour sévèrement défaits le lendemain à Rorke's Drift. La guerre se termina par la défaite zouloue le 4 juillet 1879.
Division et la mort de Cetshwayo
Cetshwayo fut capturé un mois après sa défaite et exilé à la Ville du Cap. Les Britanniques léguèrent les pouvoirs à treize sous-rois, chacun ayant son propre royaume. Rapidement, des conflits apparurent entre ces royaumes. En 1882, Cetshwayo fut autorisé à visiter l’Angleterre, il eut audience avec la reine Victoria et avec d’autres personnes importantes, avant d’être autorisé à retourner dans le Zululand, pour y être réinvestit.
En 1883, on fit Cetshwayo roi d’un territoire tampon, bien moindre que le royaume original. Fin 1883, Cetshwayo fut attaqué à Ulundi par Zibhebhu, un des 13 sous-rois, soutenu par des mercenaires Boer. Cetshwayo fut blessé et s'enfuit. Il mourut en février 1884, probablement empoisonné. Son fils Dinuzulu, alors âgé de 15 ans, fut intronisé.Dinuzulu et les mercenaires Boer
Pour contre-attaquer Zibhebhu, Dinuzulu recruta des mercenaires Boer, leur promettant des terres en échange de leur aide. Ces mercenaires s’appelèrent eux-mêmes les volontaires de Dinuzulu, et étaient commandés par Louis Botha. Les volontaires de Dinuzulu défirent Zibhebhu en 1884 et demandèrent légitimement leur dû. Ils reçurent environ la moitié du Zululand et formèrent une république indépendante. Cela alarma les Britanniques qui annexèrent le Zululand en 1887. Dinuzulu fut impliqué dans divers conflits avec ses rivales. En 1906, Dinuzulu fut accusé par les anglais d’être à l’origine de la révolte de Bambatha. Il fut arrêté et fut condamné à dix ans d’emprisonnement à l’île Sainte-Hélène. Quand l’Union Sud-africaine fut formée, Louis Botha en devint le premier ministre, et il s’arrangea pour que son vieil allié puisse vivre en exil dans une ferme dans le Transvaal, où Dinuzulu mourut en 1913.
L’exil de Solomon et sa descendance
Son fils, Solomon ne fut jamais reconnu comme roi zoulou par les autorités Sud-africaines, mais seulement comme chef local. Cependant, il fut de plus en plus considéré comme roi par les chefs, le peuple zoulou et des intellectuels politiques comme John Langalibalele Dube. En 1923, Solomon créa l’organisation Inkatha YaKwaZulu pour promouvoir ses aspirations royales, qui tomba dans l’oubli avant d’être ravivé dans les années 1970 par Mangosuthu Buthelezi. En décembre 1951, le fils de Solomon, Cyprian Bhekuzulu fut officiellement reconnu comme le suprême roi des zoulous, mais le réel pouvoir sur le peuple zoulou était détenu par des fonctionnaires blancs sud-africain qui travaillaient avec des chefs locaux qui pouvaient être destitués s’ils refusaient de coopérer.
La guerre anglo-zouloue eut lieu en 1879 entre le Royaume-Uni et les Zoulous. Elle fut marquée par des batailles particulièrement sanglantes et constitua une étape importante dans la colonisation de la région. La guerre se solda par la fin de l'indépendance totale du royaume zoulou.
Informations générales
Date 11 janvier au 4 juillet 1879

Lieu Afrique du Sud

Issue Victoire des britanniques
Belligérants
Empire britannique
Royaume zoulou


Commandants
• Sir Bartle Frere
• Frederick Augustus Thesiger
• Garnet Joseph Wolseley
• Cetshwayo kaMpande
• Ntshingwayo Khoza
• Dabulamanzi kaMpande

Forces en présence
14 800 hommes
(6 400 Européens et 8 400 Africains) 35 000 hommes
Pertes
1 727 morts
256 blessés. 8 250 morts
3 000 bléssés
Guerre anglo-zouloue


Populations
Population totale 11 183 000
Populations significatives par régions
Afrique du Sud
10 500 000
Lesotho
303 000
Zimbabwe
143 000
Malawi
126 000
Swaziland
104 000
Botswana
4 900
Mozambique
3 300
Autre
Langue(s) Zoulou

Religion(s) christianisme, religions traditionnelles

Groupe(s) relié(s) Peuples Nguni (Xhosas, Ndébélés du Zimbabwe, Swatis)



L'enfance [modifier]
Chaka serait issu d’une union illégitime entre Nandi, princesse Langeni, et Senza Ngakona, chef du clan des Zoulous (une fraction du peuple nguni, issus des Bantous qui peuplèrent l'Afrique du Sud du XIIIe au XVIIIe siècle). D'après la légende, il aurait été considéré comme un bâtard, rejeté et humilié par son père, régulièrement maltraité par ses camarades 1. Ces expériences l’endurciront et marqueront sa personnalité d'une soif de vengeance. Mazisi Kunene, qui, lui, s'est inspiré des traditions zouloues, explique que la mère de Chaka, Nandi, était une princesse autoritaire. Elle s'est fâchée avec son mari et avec ses co-épouses, ce pourquoi elle a été répudiée. Cause de guerre entre les Abasema Langeni, son peuple, et la tribu zouloue, elle a dû fuir chez les Qwabe, dont elle aurait épousé l'un des princes. Ainsi, Mazisi Kunene ne réfute pas la difficile enfance de Chaka, mais la nuance.
Chaka ne s'entend pas avec les membres de la famille royale qwabe (contre lesquels il devra guerroyer plus tard). Il part chez les Bathwetwa et devient membre de l’armée de Dingiswayo, le souverain des Bathwetwa. Il devient rapidement le guerrier le plus remarquable de l’armée de Dingiswayo. Doué d’une force physique et d'une endurance prodigieuses, il excelle au combat. Il est charismatique et se révèle être un fin stratège. Sa réputation s’étend. Il devient bientôt le porte-parole et le bras droit de Dingiswayo.
L'ascension [modifier]
À la mort de son père, Sigujana, l'un des demi-frères de Chaka, assure la succession conformément à la volonté de leur père, et devient le chef du clan zoulou. Dingiswayo appuie Chaka pour qu'il prenne le pouvoir. Dans la bataille, Sigujana trouve la mort.
Chaka règne sur son peuple et commence à lui appliquer ses idées révolutionnaires pour créer une puissante armée. Il continue à combattre pour Dingiswayo, qui a quelques démêlés avec un puissant voisin aux visées impérialistes, Zwide, chef de la tribu des Ngwane. En quelques années, celui-ci parvient à ses fins : il réussit à faire prisonnier et à assassiner Dingiswayo, grâce à l'appui de ses espions. À la suite de cet événement, les régiments bathwetwas élisent Chaka au titre de chef souverain.
Le Royaume zoulou [modifier]
Après la mort de Dingiswayo, Chaka défait Zwide lors de deux batailles mémorables où il utilise son sens aigu de la stratégie. Ensuite, s'ouvre le temps des conquêtes. Il devient le chef d'une grande partie des tribus ngunies du Natal. Il les assimile à sa tribu, et leur fait porter son nom, celui de Zoulou. Pour ce faire, il remodèle son peuple en une armée de métier constituant le pivot de la société, ce qui en bouleverse les structures traditionnelles. Il astreint au service militaire tous ses sujets, crée un corps d’amazones, impose la langue zoulou à ses voisins. Il réorganise l’armée zouloue, qui devient permanente. Il supprime l'initiation des jeunes hommes mais conserve la division en classe d'âges pour former des régiments. Il les stimule par des concours d’épreuves : aux vainqueurs sont offertes les plus belles filles nubiles, initiées à la lutte et au combat. Il multiplie les exercices physiques et accroît la part de nourriture carnée de ses troupes.
Il révolutionne ensuite la stratégie militaire de son armée (tâche initiée avec sa propre tribu) : il opte pour la stratégie d’attaque "en tête de buffle" : les troupes sont divisées en quatre corps, deux ailes forment les cornes de buffle et deux corps centraux placés l’un derrière l’autre forment le "crâne". Opérant en mouvement tournant, l’une des ailes attaque, tandis que l’autre se cache et n’intervient que lorsque le combat est engagé. Il mène une guerre totale et utilise la tactique de la terre brûlée grâce à des régiments spéciaux, les impi ebumbu (régiments rouges).
L’armée de Chaka à son apogée comptera plus de 100 000 hommes, auxquels il faut ajouter environ 500 000 hommes des tribus voisines. Chaka oriente l’expansion des Zoulous dans deux grandes directions : vers l’ouest et vers le sud contre les Tembou, Pondo et Xhosa. Ils sèment la terreur chez les Nguni, les Swazi, les Sotho et les Xhosa. En dix ans, Chaka se taille un empire dans le Natal.
Il fait pratiquer un eugénisme systématique : les vieillards des peuples vaincus sont supprimés, les femmes et les jeunes incorporés. Les jeunes ont la vie sauve à condition de s’enrôler dans les impi, d’abandonner leur nom et leur langue, et de devenir de véritables Zoulous.
En 1820, quatre ans après le début de sa première campagne, Chaka avait conquis un territoire plus vaste que la France.
À partir de 1822, Chaka déploie ses armées à l’est du Drakensberg. Face à lui, de nombreuses collectivités choisissent de fuir, attaquant au passage leurs voisins, ce qui ajoute à la confusion. La carte ethnique de la région est bouleversée (ce processus est nommé Mfecane, « mouvement tumultueux de populations). La tradition tend à rendre Chaka coupable du Mfecane. En vérité, ce mouvement de migration avait déjà commencé avant sa prise de pouvoir, avec, entre autres, les combats entre Zwide et Matiwane.
Trois des généraux de Chaka le quittent pour conquérir l’Afrique australe en appliquant ses méthodes brutales : Moselekatse (ou Mzilikazi), après sa rupture avec Chaka en 1821, se dirige vers le sud-ouest avec les Ndébélé, disperse les Sotho sur les bords du Vaal et s’installe entre le Vaal et l’Orange jusqu’en 1836 ; Manoukosi (ou Sochangane) soumet les Tonga au Mozambique actuel (1830); Zouangendaba migre trois mille kilomètres vers le nord.
La chute
Le déclin de Chaka commencera avec sa tendance de plus en plus affirmée à la tyrannie, qui lui valut l’opposition de son propre peuple. À la mort de sa mère Nandi en 1827, Chaka fit exécuter plus de 7 000 personnes. Pendant un an, il fut interdit aux gens mariés de vivre ensemble et à tous de boire du lait. Notons néanmoins que ce rite de deuil extrême faisait exceptionnellement partie de la tradition zouloue.
Les circonstances de sa mort, survenue en 1828, sont floues: Chaka serait mort poignardé par ses demi-frères Dingane et Mhlangane, victime d'un complot orchestré par ses frères et sa tante Mkabayi, avec l'aide d'un de ses hommes de confiance, Mbopa.
Chaka fut un chef charismatique, un stratège et un organisateur de génie, fondateur d’une nation. Son action influença la vie et le destin de régions entières de l’Afrique australe.
Chaka a été un symbole important dans la lutte idéologique entre les Noirs et les Blancs en Afrique du Sud. Les Blancs l'ont beaucoup diabolisé, le présentant comme un tyran barbare. Pour les Zoulous, il est un personnage complexe, semi-légendaire, un fabuleux guerrier auquel on peut faire remonter la fierté de la nation.
Chaka dans la littérature
Chaka a fait l'objet d'un grand nombre de récits (poèmes, épopées, pièces de théâtre). Hormis les journaux de Bryant, Fynn et Isaacs, l'un des premiers à avoir écrit sur lui, façonnant en partie le mythe, est Thomas Mofolo. Notons qu'auparavant, Chaka apparaît dans la littérature victorienne du roman d'aventures, sous les traits d'un horrible tyran sanguinaire, comme dans le roman de Henry Rider Haggard, Nada the Lily. Dans les années 1960- 70, Chaka devient un personnage important de la revendication africaine. Des écrivains comme Seydou Badian Kouyaté, F.M Mulikita, Condetto Nenekhaly-Camara, Djibril T. Niane, Léopold Sédar-Senghor, Tchicaya U'Tamsi, Mazisi Kunene ou Thomas Day s'emparent du personnage. Il apparaît également dans la bande dessinée belge Zoulouland de René Durand et Georges Ramaïoli.

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  1. La maladie du vih au cours des 3 dernières années et des douleurs difficiles à manger et la toux sont des cauchemars, en particulier la première année. À ce stade, le système immunitaire est sévèrement affaibli et le risque de contracter des infections opportunistes est beaucoup plus grand. Cependant, tous les séropositifs ne développeront pas le sida. J'ai commencé à prendre des antirétroviraux pour éviter une mort prématurée, mais je croyais en Dieu qui me guérirait un jour. En tant que brevet pour le VIH, nous vous conseillons de prendre des traitements antirétroviraux pour réduire nos chances de transmission du virus à d'autres personnes, il y a quelques semaines, je suis allé à la recherche sur Internet si je pouvais obtenir des informations sur le traitement du VIH par la phytothérapie. Sur ma recherche, j'ai vu le témoignage d'une personne qui avait été guérie du VIH et qui s'appelait Achima Abelard. et un autre brevet concernant le virus de l’herpès, Tasha Moore, qui a également témoigné au sujet de ce même homme, appelé le Dr Itua Herbal Center.J’ai été ému par le témoignage et je l’ai contacté par son adresse Email.drituaherbalcenter@gmail.com. Nous avons bavardé et il m'a envoyé une bouteille de médicament à base de plantes. Je l'ai bu comme il me l'avait demandé. Après l'avoir bu, il me demande de passer un test pour savoir comment j'ai mis fin à ma vie de souffrance du brevet relatif au VIH, je suis guéri et exempt d'arv. Je lui suis toujours reconnaissant Drituaherbalcenter.Voici son numéro de contact: +2348149277967 ... Il m'assure qu'il peut guérir la maladie suivante..Vers, Cancer, Virus de l'herpès, Hpv, Pile, Erection faible, Maladie de Lyme, Epilepsie, Glaucome., Tumeur cérébrale, psoriasis, Cataractes, Dégénérescence maculaire, Maladie cardiovasculaire, Diarrhée chronique, Maladie pulmonaire. Augmentation de la prostate, Ostéoporose.Alzheimer,
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